Fourrage C'est (re)parti pour les semis de luzerne !
Les semis de luzerne sont lancés. L'occasion de rappeler qu'il s'agit de la plante fourragère la plus riche en protéines. Mais pour maximiser son exploitation, il faut réussir son implantation et la conduire correctement.
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Les semis de luzerne ne sont pas réservés au printemps. La preuve en est chez cette éleveuse du Berry qui implantait le 2 septembre une nouvelle parcelle de luzerne :
Nous semons une nouvelle parcelle de luzerne en #semisdirect
— Hélène Fréger (@HFreger) 2 septembre 2018
La précédente avait 4 ans et s'épuisait.
La #luzerne est une #légumineuse
elle capte l' #azote de l'air
Je la juge indispensable pour la ration de mes #vaches laitières????
C'est si bon pour elles #CeuxQuiFontLeLait pic.twitter.com/HtcelhZjWE
Deux périodes de semis sont possibles : au printemps pour que la graine bénéficie d'une humidité suffisante pour pousser, ou en fin d'été lorsque le sol est plus frais (mais pas trop tard pour permettre à la jeune luzerne de passer l'hiver en étant suffisamment développée).
un bon semis pour une levée rapide
Au printemps, il est possible d'implanter la luzerne sous couvert (d'orge ou de tournesol) mais à cette période, seul le semis classique est réalisable. L'objectif est d'assurer une levée homogène et rapide pour que la plante résiste suffisamment aux premiers gels. La terre doit alors être préparée finement et le semis doit être peu profond (1 cm). Il est ensuite important de rappuyer la terre. Arvalis - Institut du végétal préconise une densité de semis de 25 kg/ha contre 20 kg/ha au printemps.
La luzerne peut être cultivée dans des terrains superficiels et même séchants. L'inoculation n'est pas obligatoire. Les experts de Fidocl conseil élevage assurent même : « les bactéries Rhizobium qui vont fixer l’azote de l’air sont généralement présentes dans les sols calcaires à pH de 6,5 et plus, d’autant plus si la luzerne a déjà été cultivée sur la parcelle. L’inoculation ne doit être envisagée que dans les sols à tendance acide. » Attention cependant : il faut respecter un délai de 5 à 7 ans avant de resemer une luzerne sur la même parcelle (comme le lin, elle produit des composés chimiques toxiques pour sa propre espèce).
Si la luzerne est une culture longue, l'itinéraire technique n'est pas à prendre à la légère pour autant : il faut surveiller les ravageurs (limaces et sitones) et fertiliser suffisamment (pour cela, une analyse de sol peut être pertinente). Il convient également de laisser fleurir la luzerne au moins une fois dans l'année pour reconstituer ses réserves.
Un fourrage de qualité riche en protéines
La luzerne a été particulièrement remarquée cette année pour sa résistance à la sécheresse : lorsque les pâtures grillaient et que les maïs séchaient, la luzerne était quant à elle bien verte. De plus, il s'agit de la plante fourragère la plus riche en protéines. Les professionnels du Gnis affirment par exemple : « Une luzernière qui produit 15 tonnes de matière sèche à l'hectare fournit 2,6 tonnes de protéines. Par comparaison, un soja produisant 35 quintaux/hectare n'en fournit que 1,4 tonne. »
Elle peut être ensilée, enrubannée ou séchée en foin et valorisée par les vaches laitières, en alternative des correcteurs azotés. Pour les bovins viande, un foin ou un enrubannage de luzerne en complément d'un foin classique permettent de réduire les achats de protéines.
Fauche de la 4e coupe de Luzerne, il faut que une fois dans l'année la luzerne soit en fleur pour les années suivantes. La luzerne est un élément essentiel pour ma ferme car elle m'apporte à la fois de la fibre pour la rumination et de la protéine pour la production de lait. pic.twitter.com/p7DnrRwKXk
— Grange Mathieu (@GrangeMathieu) 31 août 2018
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